A la fin du 18e siècle, le Capitaine Cook découvre Hawaii, dans l’Océan Pacifique. Le surf est alors un rite religieux par lequel sont désignés les rois. Les candidats au trône s’affrontent sur les vagues immenses de la côte nord de l’île, en équilibre sur des planches de bois gigantesques qui pèsent dans les 70 kilos et n’ont pas de dérive. Un sacré défi ! Voilà pourquoi celui qui prend la plus grosse vague et s’en sort indemne peut ensuite régner.
Mais le surf concerne déjà toute la famille. De l’autre côté de l’île, sur la côte sud, tous les Hawaïens s’adonnent aux joies de la glisse sur des vagues plus petites. Car tous considèrent les vagues comme un cadeau des dieux. Beaucoup façonnent donc des planches en Koa (acacia) ou en Wiliwili (pin) pour surfer seul, ou à plusieurs.
Choqués par tant de bonheur, les Européens interdisent la pratique du surf qu’ils jugent indécente. Les Puritains font travailler la population locale dans les plantations et les forcent à vivre à l’européenne. L’adaptation est dure. Les Hawaïens de souche meurent peu à peu et les traditions s’estompent. Entre la découverte de l’île en 1778 et l’année 1900, la population passe ainsi de 300 000 à 40 000 personnes.
L’électrochoc se produira des années plus tard. Après la Californie et l’Australie, le surf débarque en France en 1956, à Biarritz. Puis il fait son come-back planétaire dans les années 60 grâce aux Beach Boys. Il arrive en Vendée au début des années 70 et le tourisme commence à se développer un peu partout autour de cette activité.